L'assainissement et la potabilisation de l'eau sont des enjeux majeurs de santé et de sécurité publiques. Or, les deux catégories d'entité qui en ont la responsabilité, à savoir les agences de l'eau et les services publics d'eau et d'assainissement, sont confrontées à des fragilités budgétaires sans cesse accrues qui leur interdisent de déployer l'efficacité nécessaire à leur action dans le champ de la qualité et de l'accessibilité de la ressource. Le plan quinquennal pour l'eau 2019-2024 appelle les agences à agir dans le cadre d'une enveloppe inférieure à celle de la période précédente, ce qui représente un non-sens au regard de l'accélération sans précédent des conséquences du réchauffement climatique sur le grand cycle de l'eau. De plus, les services publics d'eau et d'assainissement, dépendants des agences de l'eau quant à leur financement, peinent à obtenir le soutien nécessaire à la modernisation et à la régénération des infrastructures d'approvisionnement en eau, contribuant par là même à la frilosité constatée en matière de tarification sociale progressive. Le cadre et la trajectoire budgétaires de ces entités sont de plus en plus tendus. Que comptez-vous entreprendre pour déverrouiller structurellement le véritable carcan financier qui pèse sur les agences de l'eau et les services publics d'eau et d'assainissement ?