Nous vivons un tournant historique et, les années passant, le devoir de mémoire devient plus en plus essentiel pour la nation. Les anciens combattants disparaissent peu à peu mais, chaque fois qu'elle est effective, la transmission de cette mémoire vivante est essentielle pour notre jeunesse, comme nous le voyons au sein de nos territoires, où de nouvelles initiatives se font jour – je pense par exemple à la Croix-Rouge, qui amène de jeunes porte-drapeaux. Nous sommes capables d'un tel devoir de mémoire, dût-il être revisité.
Comment répondre aux préoccupations du monde des anciens combattants ? Je suis surprise du peu de cas que l'on fait de la situation des femmes, alors qu'elles ont joué un grand rôle, notamment dans la Résistance. Un plus grand nombre d'entre elles devrait jouer un plus grand rôle au sein de l'éducation nationale. Leurs noms devrait être donnés à des rues ou à des places. L'égalité entre les femmes et les hommes y gagnerait aux yeux des nouvelles générations.
Nous devons répondre aux revendications de nos grandes associations d'anciens combattants concernant la situation des veuves : je pense bien sûr aux pensions de réversion, en particulier dans cette période de tension sur le pouvoir d'achat.