Ce n'est pas simplement d'un droit opposable dont nous avons besoin. Il ne suffit pas de tracer un chemin pavé de bonnes intentions, il faut agir, et commencer par ouvrir dans tous les départements des structures de soins palliatifs. Cela ne s'est jamais fait jusqu'à présent et le projet de loi nous permet enfin d'avancer en la matière – il me semble en effet qu'aucune proposition de loi n'a jamais été consacrée exclusivement au déploiement des soins palliatifs.
La question est aussi celle de la formation, vous avez raison, madame la ministre.
Nous avons participé, sur tous ces bancs et de façon transpartisane, aux efforts réalisés pour améliorer l'accès aux soins et faire reculer la désertification médicale malgré la réticence de certains d'entre vous qui ont toujours refusé de faire bouger le curseur. Stéphanie Rist a même été à l'initiative de la loi portant amélioration de l'accès aux soins par la confiance aux professionnels de santé, dite loi Rist, qui a permis certaines avancées.
J'espère que nous aurons la même exigence pour les formations pour qu'enfin les régions qui sont en charge des formations sanitaires et sociales depuis 2004 s'y mettent ! Il ne suffit pas de scander qui va faire quoi ! Sommes-nous au moins capables de nous asseoir autour d'une table pour évaluer les besoins et les anticiper ? Madame la ministre, je vous ai interrogée sur les chiffres hier. Seules 50 % des personnes qui auraient besoin de soins palliatifs y ont accès. Combien faudra-t-il de personnels supplémentaires pour atteindre un taux de 70 % ou 80 %, surtout en 2035 ? Le vieillissement de la population est une réalité et nous devons relever le défi du grand âge.