Je souhaite me faire le porte-voix des ostréiculteurs du pays de Retz, qui s'inquiètent pour leur avenir. En effet, au moment des fêtes de fin d'année, puis au printemps, ils sont tombés sous le coup d'interdictions de vente successives de leurs productions.
Les fermetures répétées de vingt-huit jours des zones conchylicoles, non seulement dans ma circonscription mais aussi en Vendée, en Bretagne, en Normandie ou dans le bassin d'Arcachon, sont le résultat de contaminations par un norovirus, consécutives aux pluies abondantes et à la saturation des stations d'épuration. Elles ont eu des conséquences économiques très importantes pour les producteurs d'huîtres.
L'impact des arrêtés est tel qu'il me semble primordial de laisser au préfet la possibilité de mieux prendre en compte les situations locales. Force est de constater que cela a suscité une méfiance chez les consommateurs – ils ont acheté moins d'huîtres, même lorsqu'elles satisfaisaient aux normes sanitaires.
Le Gouvernement s'est engagé sur un principe clair, que je salue : les ostréiculteurs n'ont pas à payer l'addition si les eaux sont de mauvaise qualité. Mais encore faut-il traduire ce principe concrètement.
Quelles mesures faut-il prendre pour moderniser les réseaux d'assainissement et les stations d'épuration afin que cette situation ne se reproduise pas, ou de manière la plus contenue possible ? Est-il envisageable de financer la construction de bassins équipés pour mettre à l'abri l'ensemble des coquillages ? Comment le Gouvernement entend-il accompagner et soutenir ces professionnels confrontés à une crise économique majeure ?