Je souhaite attirer votre attention sur les complications engendrées par la pose de bandelettes sous-urétrales ou d'autres implants de renfort pelvien destinés à pallier les conséquences de descentes d'organes, un sujet de préoccupation identifié depuis plusieurs années par les diverses autorités sanitaires. La situation pose de sérieuses difficultés, en dépit des mesures prises pour encadrer la pratique des chirurgiens et le suivi des patientes. Un groupe de soutien, créé par des victimes de graves complications, rassemble 1 200 femmes à ce jour.
Depuis novembre 2020, elles sont près de quatre-vingts à avoir saisi la justice à la suite d'effets secondaires dramatiques. Comme tous les témoignages le rapportent, ces femmes souffrent tous les jours. Meurtries dans leur chair et leur intimité, ne pouvant plus vivre normalement, ces femmes se retrouvent souvent seules : leur parole n'est pas prise au sérieux. Elles s'interrogent sur la réalité du respect de l'arrêté du 23 octobre 2020, qui exige notamment l'information complète de la patiente et un certain niveau d'expérience du praticien, et n'ont pas la garantie que tous les cas de complications sont correctement identifiés par les autorités de tutelle.
Madame la ministre, quelles mesures l'État entend-il mettre en œuvre pour soutenir les patientes victimes de complications et éviter l'apparition de nouveaux cas ?