Au terme de cette première journée de débats, nous abordons une question fondamentale : comment combattre le sentiment d'indignité qui gagne certaines personnes malades ? Entendu dans le cadre des travaux de la mission d'évaluation de la loi Claeys-Leonetti, le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) nous avait d'ailleurs alertés sur ce point. Quel que soit son degré de vulnérabilité ou de perte d'autonomie, chacun mérite la considération.
C'est un sujet important car, à l'article 8, la préservation de la dignité deviendra un critère justifiant la suppression du délai de réflexion avant l'administration de la substance létale – une modification malheureusement décidée en commission malgré votre avis défavorable, madame la ministre. Comme si l'évolution de la maladie pouvait priver quelqu'un de sa dignité, de ce droit inaliénable !