Dû à mon collègue Fabien Di Filippo, il pose une question essentielle. La rédaction actuelle, qui prévoit que l'objectif des soins palliatifs est « d'offrir une prise en charge globale de la personne malade, accessible sur l'ensemble du territoire national, afin de préserver sa dignité […] », sous-entend qu'il est possible de perdre sa dignité. Or, par essence, la dignité est inaliénable, c'est un droit fondamental d'ailleurs consacré dans plusieurs textes internationaux. Il est préoccupant, voire inhumain, de penser que la dignité d'un homme puisse être altérée, et la rédaction actuelle me semble donc très dangereuse – comme si pouvaient être remis en cause la considération, l'estime, le respect que l'on doit à toute personne vulnérable, en situation de handicap ou de perte d'autonomie ! Quel que soit son degré de vulnérabilité, chacun reste digne et, à l'aube de nos débats sur la fin de vie et le droit des malades, nous devrions tous nous accorder pour reconnaître que la dignité est absolue. C'est fondamental. L'amendement vise donc à supprimer la référence à la dignité à l'alinéa 6.