Vous ne pourrez pas empêcher un certain nombre de députés de penser qu'une loi qui brouille les concepts est forcément une loi bancale. Cet amendement vise à refuser l'amalgame entre soins palliatifs et soins d'accompagnement, deux concepts qui n'ont ni le même sens ni la même portée.
Alors que les soins palliatifs ont une dimension globale et ne traitent pas que de la douleur, mais également de la dignité de la personne humaine, de sa qualité de vie et de son bien-être, l'accompagnement n'est ni un soin ni une compétence, mais une démarche.
Ainsi, la rédaction que vous proposez tend à remplacer le précis par le flou, ce qui ne va pas sans risques. D'abord celui de casser le thermomètre pour empêcher qu'on voie le recul des soins palliatifs, puis celui de désespérer encore plus des soignants, dont la mission n'est pas de donner la mort mais de protéger la vie.