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Intervention de Justine Gruet

Séance en hémicycle du lundi 27 mai 2024 à 21h30
Accompagnement des malades et de la fin de vie — Article 1er

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJustine Gruet :

Je m'interroge sur le fait que des soins pourraient être prodigués par des bénévoles. Ces derniers peuvent évidemment apporter de l'écoute, de l'attention et de la bienveillance, mais est-ce leur rôle de dispenser des soins ?

Monsieur le rapporteur, vous indiquez que les soins palliatifs ne peuvent être pas organisés très en amont. Ils ont pourtant vocation à soulager le patient, par opposition aux soins curatifs qui ont pour objectif de le soigner, si ce n'est de le guérir. Ne serait-il pas possible de parler des soins palliatifs précoces, qui seraient dispensés très en amont, notamment dans le cadre de l'accompagnement d'une maladie incurable ?

Sans faire preuve de mauvaise foi, nous vous invitons à reconnaître qu'il est paradoxal de dire que les soins d'accompagnement ne constituent pas une aide à mourir, alors que les maisons d'accompagnement et les projets d'accompagnement permettront de dispenser celle-ci. Nous approuvons l'importance donnée à l'accompagnement, sans qu'il soit besoin d'ajouter des soins d'accompagnement. C'est toute la force des soins palliatifs que de garantir un accompagnement de qualité du patient et des proches. Lorsque les soins palliatifs sont instaurés, le patient est pris en charge de façon globale, ce qui inclut ses proches.

Avec le remplacement de la notion de soins palliatifs, je crains que, dans dix ans, vous ne prétendiez que les disparités territoriales auront disparu puisque les soins d'accompagnement des patients, qui auront remplacé les soins palliatifs, auront été étendus à l'ensemble du territoire. Nous perdrions justement la qualité et la reconnaissance qui caractérisent les soins palliatifs.

Je vous propose que nous nous attelions à conserver les notions existantes de soins de support, de soins de confort et de soins palliatifs, et que nous parlions simplement d'accompagner les malades et leurs proches. Ne mélangeons pas les différents soins intervenant dans l'accompagnement des malades. À mon sens, dès lors qu'il est question de dispenser des soins, les bénévoles ne devraient pas être impliqués.

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