Madame la ministre, vous avez tenu dans Le Figaro les propos suivants, auxquels je souscris : « Un texte qui parle de vie et de mort requiert humilité et réflexion. »
L'humilité exige de s'extraire d'une logique binaire et manichéenne : le bien contre le mal, la liberté contre l'indignité, le progressisme contre le conservatisme. Des collègues trouvent que certains débats manquent de hauteur ; permettez-moi de leur demander de ne pas les amorcer sur ce ton-là. Ce n'est pas qu'un débat sémantique : nous cherchons à approcher au plus près de la vérité des termes et de ce qu'ils recouvrent.
Quant à la réflexion, madame la ministre, elle implique que les termes du débat soient clairs. Vous avez compris combien ces termes de soins d'accompagnement suscitent d'interrogations. Par cet amendement, je vous en propose un autre, qui lui, est parfaitement identifié et circonscrit. Il s'agit de remplacer « soins d'accompagnement » par « soins de support », qui recouvrent la coordination, la concertation pluridisciplinaire, la prise en charge de la douleur, le soutien psychologique, l'accès aux services sociaux et, s'il y a lieu, une démarche palliative ; tout y est !
Chacun sait ainsi exactement ce que recouvrent les soins de support. Ces derniers s'appliquent actuellement en oncologie, mais pourraient tout à fait être élargis à l'ensemble des pathologies graves et incurables.