Les soins d'accompagnement virtuels génèrent une confusion considérable, alors que les soins palliatifs apportent des certitudes considérables. Ces derniers sont connus et reconnus par nos concitoyens. Il est faux de dire qu'ils font peur !
J'en veux pour preuve deux sondages. Selon le premier, réalisé par Ipsos, 89 % des Français considèrent que les soins palliatifs constituent une réponse nécessaire à la souffrance des personnes gravement malades ou en fin de vie. Un autre sondage, produit par l'Ifop, indique que 94 % des Français se déclarent favorables à l'approche des soins palliatifs en fin de vie qui consiste à apaiser la douleur et à répondre aux souffrances psychologiques du patient et de ses proches.
Le système fonctionne donc, et l'on ne comprend guère pourquoi vous ne voulez pas le garantir et le rendre accessible à l'ensemble de nos concitoyens, alors que tout y est ! Vos soins d'accompagnement n'apportent rien de plus, si ce n'est une virginité au Gouvernement, qui a échoué à tenir sa promesse de garantir l'accès aux soins palliatifs à tous nos concitoyens. En outre, comme l'a relevé mon collègue Christophe Bentz, ils déséquilibrent le texte : on nous avait dit que le titre Ier visait à développer les soins palliatifs et le titre II l'aide à mourir ; mais l'aide à mourir est contenue dans le titre Ier , qui traite de ces fameux soins d'accompagnement et de ces maisons d'accompagnement, qui sont en fait des soins d'euthanasie et des maisons d'euthanasie !