On parle beaucoup des soins palliatifs. J'en profite pour rappeler que, depuis 2017, nous avons suivi une trajectoire financière intéressante : la dépense publique consacrée à ces soins a augmenté de 24 %. S'ajoutant aux annonces que vous avez faites relativement à la stratégie décennale, cette augmentation représente un effort absolument inédit pour nous emmener jusqu'en 2034.
Comme le soulignent nos échanges de ce soir, nous avons grand besoin de développer non seulement les soins palliatifs, notamment ceux qui sont prodigués dans le secteur médico-social et par les équipes mobiles, mais également la culture palliative, grâce à la formation initiale et continue.
On l'a évoqué : les expressions utilisées ne sont pas exemptes d'ambiguïté. Si la notion de soins palliatifs est internationalement reconnue, nos échanges de ce soir soulèvent une interrogation sur la dimension holistique, ou non, de ces soins. Nous considérons qu'ils présentent cette dimension, puisqu'on parle de soins palliatifs précoces, de soins de confort palliatif, ou encore de soins de support. Les soins palliatifs ne consistent donc pas seulement en des actes médicaux ou techniques, mais incluent tout un accompagnement.
J'en profite pour saluer toutes celles et tous ceux, soignants ou bénévoles, qui, quotidiennement, sont aux côtés des patients, pour assurer les soins palliatifs avec excellence et humanisme, car c'est bien cet humanisme qui les caractérise.
Cet amendement de ma collègue Sabine Thillaye propose donc la suppression du terme d'accompagnement, pour faire suite à tous les débats que nous avons eus et sanctuariser, plutôt qu'invisibiliser, la notion de soins palliatifs.