Cette définition indique bien que l'on peut administrer des soins palliatifs à un stade précoce : il n'y a donc aucun besoin de ces soins d'accompagnement.
Plus que de mots, madame la ministre, ce sont de moyens dont nous avons besoin pour que la définition des soins palliatifs prenne corps en pratique, moyens sur lesquels le titre Ier du texte fait complètement l'impasse. La loi de financement de la sécurité sociale pour 2024 ne traduit pas les ambitions budgétaires de la stratégie décennale que vous avez récemment présentée. Pourquoi, alors, ne pas avoir proposé un projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale ? Vous ne cessez de nous renvoyer au principe d'annualité budgétaire, mais les précédents plans pour renforcer les soins palliatifs n'ont jamais été suivis d'effet. Vous répondez à cela, madame la ministre, qu'il nous reviendra de prendre nos responsabilités à chaque vote du budget : mais n'existe-t-il pas par exemple, en matière de défense, une loi de programmation militaire qui court sur plusieurs années et qui engage véritablement la nation ?
Cet article 1er ne fait que jouer avec les mots ; mais ce ne sont pas des mots qui feront des soins palliatifs une réalité, y compris à un stade précoce.