Qu'ont dit les professionnels qui l'ont rédigé – dont certains sont membres de la Sfap, comme Régis Aubry, pour ne citer que lui – en exposant leur ambition de « dessiner un modèle français des soins d'accompagnement » ? Qu'ils souhaitaient « proposer un changement de paradigme visant à une prise en charge globale et plus compréhensive des personnes, dès les stades initiaux ou dans le décours des traitements initiaux tant pour les maladies chroniques que pour les pathologies aiguës, de même que pour les handicaps. Il s'agit de passer d'une prise en charge sanitaire et palliative, limitée à la toute fin de vie, à la délivrance de soins d'accompagnement répondant aussi aux besoins sociaux et psychologiques des personnes concernées. »
L'acception des soins d'accompagnement est donc plus large : elle regroupe en effet les soins palliatifs – c'est-à-dire des soins médicaux relevant d'un référentiel international, « qui visent à anticiper, prévenir et traiter les souffrances, notamment au stade de la fin de vie » –, mais aussi la prise en charge de la douleur,…