Non. Nous avons choisi un prestataire compétent et à même de dialoguer avec nos autorités.
Nous pouvons avoir des idées sur les espaces verts ou l'utilisation des toits et vous fournir des éléments de décision. Mais il reviendra aux autorités politiques de décider.
À titre personnel, j'estime qu'il faudrait davantage végétaliser les espaces rares et précieux que sont les toits et les cours. Nous devons en effet faire face au phénomène des îlots de chaleur, alors que nos espaces sont très minéraux.
Vous avez indiqué que ce groupe de travail allait entendre l'architecte des bâtiments de France, monsieur le président. Ma direction s'occupe aussi du patrimoine, pour lequel elle a le plus grand respect. Nous restaurons les peintures de Delacroix à la bibliothèque et menons de nombreuses actions dans ce domaine. Cela compte pour nous.
Je veux bien que l'on protège le patrimoine, mais il faut d'abord s'entendre sur sa définition, ensuite savoir jusqu'à quel état de ce patrimoine il faut remonter lorsqu'on le restaure et, enfin, se demander s'il ne doit pas évoluer. Nous avons ainsi réalisé de nombreux travaux destinés à faciliter l'accès au Palais-Bourbon pour les personnes en situation de handicap – ce qui n'est pas facile dans ce bâtiment.
Nous travaillons bien avec l'architecte des bâtiments de France (ABF), mais il est prisonnier du plan de sauvegarde et de mise en valeur (PSMV) du 7e arrondissement. C'est le niveau le plus contraignant en matière de protection du patrimoine.
En caricaturant à peine, si nous demandons de retirer trois pavés dans la cour d'honneur pour y planter des tulipes, l'ABF est censé nous dire que nous n'en avons pas le droit. On ne doit pas modifier les espaces minéraux qui figurent dans le PSMV.