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Intervention de Bruno Lancestremère

Réunion du mercredi 22 mai 2024 à 16h00
Groupe de travail sur le développement durable de l'assemblée nationale

Bruno Lancestremère, directeur des affaires immobilières et du patrimoine de l'Assemblée nationale :

Comment faire pour aller plus loin ?

Nous disposons d'une liste hiérarchisée des travaux à réaliser pour améliorer notre efficacité énergétique d'ici à 2043. Nous savons donc tout ce que nous avons à faire et quel sera l'effet de ces travaux sur la consommation d'énergie.

Cela ne veut pas dire pour autant que les opérations les plus vertueuses seront réalisées en priorité. La rénovation du 233 boulevard Saint-Germain serait à l'évidence utile car elle contribuerait à réduire la consommation d'énergie tout en améliorant les conditions de travail. Mais il s'agit d'une opération dont le coût est compris entre 20 et 25 millions et elle implique de reloger les occupants de l'immeuble pendant les travaux.

Nous utilisons deux critères pour évaluer l'intérêt des opérations : l'efficacité énergétique et le taux de rentabilité interne. Nous essayons d'obtenir un retour sur investissement aussi rapide que possible, car cela permet d'enclencher un cycle vertueux. Les économies réalisées en matière d'énergie font en effet baisser les dépenses de fonctionnement, et ce de manière documentée. Les travaux d'efficacité énergétique que nous avons lancés et le recours à des marchés globaux de performance (MGP) ont permis pour la première fois de proposer au collège des Questeurs une baisse du budget de fonctionnement – même si cette baisse est loin de compenser le coût des travaux d'amélioration de l'efficacité énergétique.

En 2024, les crédits affectés strictement à l'efficacité énergétique ou au développement durable représentent 500 000 euros. Le projet de budget prévoit qu'ils atteindront 2,23 millions en 2025, soit un passage de 2 % à 6,9 % du budget de la direction. Les travaux d'isolation thermique réalisés par exemple dans le cadre de l'opération Colbert – un projet dont le coût d'ensemble dépasse 20 millions – ne sont pas compris dans les montants précités.

L'ensemble des travaux et réflexions passées – notamment autour des MGP – nous permet d'envisager des économies d'énergie pour les années à venir.

D'autres mesures seront proposées, dont celle consistant à raccorder d'autres immeubles au réseau de froid urbain. C'est particulièrement écologique et cela nous évitera d'utiliser des équipements utilisant des gaz qui vont progressivement être interdits par la réglementation.

Nos réflexions portent essentiellement sur les installations techniques. C'est primordial, car leur modernisation et leur pilotage vont produire les principales économies.

Il faut aussi travailler sur d'autres aspects liés à l'aménagement. Nous envisageons le raccordement à la Seine pour arroser le jardin de l'hôtel de Lassay. Nous devons aussi réfléchir aux espaces verts, car nous avons peu d'espace et devons bien l'utiliser dans une perspective de développement durable. On doit aussi s'interroger sur la manière de mettre en valeur les toits, qu'il s'agisse d'installer des panneaux solaires, de végétaliser ou de récupérer les eaux pluviales. Nous pouvons faire beaucoup de choses sur les toits, mais nous ne pourrons pas tout faire. Il faudra effectuer des choix.

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