Je ne m'inscrirai pas dans le même registre que vous, monsieur Ménagé, car quand il y a une crise sanitaire, une pandémie, on ne regarde pas ce qu'on va gagner : on y va et on se demande après si on aura à payer des impôts sur sa rémunération. Et je ne crois pas que ce soit de cette manière que nous débloquerons la situation dans laquelle nous sommes.
Nous ne voterons donc pas cet amendement, car il nous faut plus généralement réfléchir aux moyens de ne pas manquer de soignants en cas de crise. Pourquoi avons-nous eu besoin de renforts ? Pourquoi nos hôpitaux se vident-ils de leurs personnels ? Pourquoi nos collègues démissionnent-ils ? Voilà le plus important !
À cet égard, monsieur le ministre délégué, je profite de cet amendement pour vous interpeller sur la grande différence qui existe entre les personnels en poste et les renforts. En effet, un renfort gagne 4 euros de l'heure. Or, je le sais pour y être inscrite, il n'y a pas un mois où on ne sollicite pas les membres de la réserve sanitaire.
Il faut absolument renforcer la réserve sanitaire, si importante pour notre pays, et payer ses membres au moins au niveau du Smic, pour que les gens viennent aider, pour que nous trouvions la solution – je vous la présenterai régulièrement –, pour que mes collègues arrêtent de démissionner, et pour qu'on ait tous envie de retourner soigner sans maltraiter nos patients.