Rapporteures d'application de la loi visant à lutter contre la maltraitance animale et conforter le lien entre les animaux et les hommes, Mme Pétel et moi auditionnons nombre d'associations de protection des animaux, notamment des animaux de compagnie. Croyez-moi, on pourrait prendre bien d'autres mesures pour protéger les animaux.
Je vais vous raconter une anecdote, puisque vous êtes tellement attachés à la start-up nation France. Sachez qu'aux États-Unis, une nouvelle start-up qui devrait vous plaire, Pooper, a annoncé sa création. Cette société, qui se présentait comme le Uber du ramassage des déjections canines, proposait une application qui géolocalisait les promeneurs et leur offrait les services d'un travailleur venant ramasser à leur place les crottes de leurs chiens. Lors de la conférence de presse annonçant son lancement, beaucoup de gens très riches se sont montrés enthousiastes. Hélas, aux États-Unis, il y a tellement de travailleurs très pauvres qu'ils sont prêts à accepter n'importe quel type de travail.
Figurez-vous que, par la suite, la société a organisé une nouvelle conférence de presse pour expliquer que cette application n'avait pas vocation à être développée. Il s'agissait seulement de montrer l'aberration du capitalisme pouvant aller jusqu'à la création de faux métiers.
Quand on accueille un animal de compagnie, c'est non pour l'abandonner même ponctuellement parce qu'on part en vacances en jet privé mais pour s'en occuper. Nous ne voulons pas de ce type de crédit d'impôt. Versez plutôt l'argent public aux refuges et à la lutte pour la protection animale.