Intervention de Elsa Faucillon

Réunion du mercredi 15 mai 2024 à 9h00
Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la république

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaElsa Faucillon :

Commençons par dire que les agents de sûreté de la SNCF et de la RATP procèdent déjà à des palpations, même quand ils n'en ont pas le droit. Or ces personnels ne reçoivent pas une formation juridique équivalente à celles des policiers, laquelle est d'ailleurs déjà insuffisante, qu'il s'agisse de la formation initiale ou de la formation continue.

Pour emprunter quotidiennement la ligne 13 du métro parisien, je constate combien les attentes des usagers franciliens en matière de sûreté sont importantes. Les rames sont bondées et en nombre insuffisant, les malaises sont fréquents et les gens doivent courir, au risque de se mettre en danger, pour éviter un énième retard susceptible de provoquer leur licenciement.

Je constate également, notamment à la station Gabriel-Péri qui est la mienne, que les forces de l'ordre procèdent souvent à des contrôles d'identité et à des palpations de sécurité, lesquels concernent majoritairement des personnes non-blanches – je sais que cela choque le ministre de l'intérieur quand je le relève. Les biais discriminants existent et vous ne ferez que les renforcer avec ce texte, car les agents de sûreté n'y sont pas sensibilisés au cours de leur formation.

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