Nous importons beaucoup de produits tempérés, des pommes, des poires, du raisin, que les consommateurs souhaitent manger 365 jours par an. Cela représente une grosse quantité d'importations pour lesquelles nous n'avons pas de solution, étant donné que ces produits ne poussent pas vraiment chez nous.
Concernant l'ail et l'oignon, nous avons constaté une augmentation des importations, après les problèmes que nous avons rencontrés avec les produits phytopharmaceutiques. Nous en importons de Madagascar, d'Inde et du Pakistan, un peu de France hexagonale. Nous ne trouvons pas suffisamment de producteurs, puisque les prix sont en complet décalage avec la réalité des coûts de production. Produire en Inde et produire à La Réunion, en Martinique ou en Guadeloupe, cela n'a rien à voir : nos territoires étant régis par des règles françaises et européennes, nos obligations ne sont pas les mêmes que celles nos collègues. Le coût du SMIC horaire chez moi est peut-être de 15 euros, ce qui représente deux semaines, voire un mois de travail à Madagascar ou en Inde. Nous n'arriverons donc jamais à les concurrencer. Il existe néanmoins une production confidentielle et emblématique d'ail et d'oignon sur le territoire, qui ne reflète pas la réalité de la consommation.