À la fin de la mobilisation agricole, vous avez assumé le fait que vous vouliez vous remettre autour de la table avec le Gouvernement pour essayer de trouver des solutions – ce que je ne critique absolument pas.
Vous avez également relevé que le Gouvernement avait fixé des lignes rouges, notamment sur les néonicotinoïdes. Il s'est aussi engagé dans une défense très active des traités de libre-échange, qu'il s'agisse du CETA ou de l'accord commercial avec le Kenya qui a été approuvé par les députés de la majorité présidentielle au Parlement européen. S'agissant de la révision des lois Egalim, le Président de la République avait promis d'instaurer des prix planchers mais le Gouvernement ne semble pas être dans le même état d'esprit.
Dans ces conditions, n'y a-t-il pas un risque que les solutions issues des discussions avec le Gouvernement se limitent à quelques simplifications administratives sur la gestion des haies et sur les chiens gardiens de troupeaux et que l'on ne règle pas les problèmes de fond ? Ne craignez-vous pas d'accompagner une démarche qui pourrait aboutir à une déception du monde agricole ?