Sans être les plus engagés, nous avons été associés aux négociations, qui s'inscrivaient de façon logique, selon nous, dans la réflexion sur les enjeux de transition, l'énergie fossile n'étant pas inépuisable. La disposition participe aussi à la démarche de décarbonation, à laquelle il n'est pas bête de prendre part.
Il y a déjà des années que nous disons, chez les Jeunes Agriculteurs, ne pas être fermés à une baisse de la défiscalisation du GNR si l'argent est utilisé à développer d'autres types de carburant. Un des termes de la négociation était l'obtention de compensations que la profession demande depuis plusieurs années, notamment la révision des seuils pour le régime du micro-bénéfice agricole (BA) ou pour les plus-values des exploitants imposés au réel. La réactualisation des seuils fiscaux est une façon de redonner de la compétitivité aux exploitations face à l'inflation. L'équilibre nous avait donc semblé pas mauvais.
Le GNR est parfois érigé par certains, à certains endroits, en totem viscéral, d'une façon qui peut dépasser l'entendement. Sans vouloir minimiser la somme – 1 euro est 1 euro lorsque l'on est dans une situation compliquée –, on parlait de 400 euros en moyenne par exploitation. Comme vous l'avez très justement dit, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder une bassine déjà très pleine, mais le compromis trouvé est bien meilleur que ce que les opposants au changement pensaient obtenir.