Un groupe de travail hebdomadaire a été constitué pour accorder des dérogations à l'emploi de certains produits, notamment des insecticides pour la lutte contre la jaunisse de la betterave.
Chaque parti politique a ses sensibilités et les assume ou non. Le Gouvernement a ses lignes rouges concernant l'environnement. Je ne pense pas qu'il réautorisera des produits qu'il a interdits – mais des dérogations sont possibles.
De notre côté, nous avons la responsabilité de ne pas laisser croire certaines choses à nos adhérents. Lorsque des études prouvent qu'il existe des risques sanitaires avérés pour certains produits, il ne sert à rien de demander une nouvelle homologation. Pour d'autres produits, comme les néonicotinoïdes, la France a fait un choix, peut-être par excès d'orgueil et d'ambition qui la pousse à aller plus vite et à faire mieux. Cela doit nous servir de leçon : la marche forcée, telle qu'elle a été menée depuis des années, la contrainte, le retrait sans solution conduisent à la récession ou à la défiance envers des possibilités plutôt intéressantes. Il faut arrêter cette logique, revenir à l'incitation et à l'écoute, et, surtout, ne laisser personne sans solution.
Nous trouvons dommage que le Gouvernement n'assume pas d'inscrire la mention « pas d'interdiction sans solution » dans la loi. Cela permettrait pourtant de réfléchir aux conséquences des interdictions et éviterait de placer des exploitants dans l'insécurité, de les mener à des impasses, et finalement à la catastrophe.