Le groupe RN soutiendra évidemment ces amendements. Depuis que la séance a repris il y a une vingtaine de minutes, nous parlons du monde agricole et j'ai l'impression que beaucoup se sont endormis, sans doute rebutés par la technique fiscale. N'oublions pas que, derrière la fiscalité et les amendements présentés, il y a tout un monde et un avenir agricole pour la France. Aujourd'hui, nombre d'agriculteurs ne savent pas si leurs enfants prendront leur relève, à moins qu'ils ne sachent déjà que ce ne sera pas le cas. L'agriculture donne malheureusement de moins en moins envie aux exploitants de poursuivre leur activité, pour différentes raisons. Il y a certes des facteurs sur lesquels nous ne pourrons pas revenir aujourd'hui, comme le fait que l'on impose aux agriculteurs français des normes qui ne s'appliquent pas dans d'autres pays, ce qui crée une concurrence déloyale affaiblissant notre agriculture. Citons aussi la pression malsaine que font peser sur le monde agricole certaines associations, qui vandalisent et saccagent les exploitations – nous l'avons évoquée il y a quelques jours. Ces différents phénomènes contribuent à rendre l'agriculture moins attirante. C'est pourquoi les agriculteurs se mettent à vendre leurs terres car ils savent que leurs enfants ne voudront pas conserver cet héritage.
Notre débat porte sur l'agriculture de demain et, à terme, sur l'alimentation de nos enfants. L'agriculture familiale se perd. Pour maintenir une agriculture française en France, nous avons un moyen d'agir dans le cadre projet de loi de finances : la fiscalité. Certes, ces amendements ne vendent pas du rêve, mais je vous assure qu'ils sont importants si nous voulons atteindre notre objectif.