Intervention de Martial Gerlinger

Réunion du jeudi 4 avril 2024 à 10h00
Commission d'enquête sur le montage juridique et financier du projet d'autoroute a

Martial Gerlinger, directeur général d'Atosca :

Je vous le confirme.

Bien que ne connaissant pas exactement la centrale de Granague, je puis affirmer qu'elle est différente de celle que nous utiliserons sur les deux sites. Après ce qu'il s'est passé à Gragnague, nous intégrerons des éléments qui viendront d'ailleurs en sus de ce qui se fait traditionnellement pour les centrales d'enrobage, à savoir des systèmes de contrôle, de vérification et d'alerte. Je le réaffirme ici : une centrale d'enrobage fonctionnant correctement ne présente aucun risque sanitaire pour les riverains. En somme, nous faisons le nécessaire pour éviter un dysfonctionnement sur ces deux sites.

Quant à l'eau, le président de la FNSEA locale a indiqué que 120 000 mètres cubes représentaient à peu près l'équivalent de l'irrigation de cinquante hectares de blé. Autrement dit, en prélevant un peu plus de 300 hectares de terres agricoles, nous consommerons beaucoup moins – en pourcentage et en valeur absolue – que ce qui aurait été nécessaire si la culture et l'irrigation de ces zones s'étaient poursuivies. Nous visons naturellement à obtenir l'accord des syndicats habilités pour utiliser de l'eau d'irrigation.

Nous sommes évidemment conscients de l'enjeu de l'eau à notre époque et des tensions qu'il suscite. Dès 2023, Monsieur le préfet Lauch avait attiré notre attention en nous demandant de nouveaux efforts. En 2023, nous avons consommé 30 000 mètres cubes d'eau. En cas de tensions sur l'eau, nous contribuerons logiquement à l'effort de tous et nous nous adapterons. Nous essayons d'optimiser au maximum l'utilisation de notre système d'eau.

En réponse sur les transports de matériaux, nous avons l'objectif de recourir le moins possible à des matériaux de l'extérieur et de faire notre maximum pour que les remblais équilibrent les déblais ; c'est le travail que nous avons réalisé en période d'études. Lors de notre arrivée sur le territoire, certains ont craint que nous ayons à ouvrir de nouvelles carrières. Le dossier de DUP évoquait le besoin de combler un déficit de matériaux de trois millions de mètres cubes de matériaux. Pour être compétitifs dans notre offre et pour anticiper, nous avions envisagé l'hypothèse de carrières supplémentaires et avions commencé des prospections, voire des concertations préalables. Après notre arrivée sur place et avoir engagé des études détaillées, nous avons pu trouver un « profil en long » permettant que les remblais équilibrent les déblais. Il en résulte que nous n'aurons pas besoin de matériaux de l'extérieur. Je ne dis pas qu'il n'y aura pas besoin de concasser ailleurs d'autres sources de matériaux que les matériaux de terrassement, mais c'est une préoccupation fondamentale que nous avons eue et qui a d'ailleurs permis d'économiser le coût du projet.

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