Intervention de Patricia Mirallès

Réunion du mercredi 3 avril 2024 à 17h00
Commission de la défense nationale et des forces armées

Patricia Mirallès, secrétaire d'État :

Dans les collèges et les lycées, il y a souvent des plaques commémoratives. Il y en a dans le lycée où étaient scolarisés mes enfants ; pourtant, ils n'ont jamais rien commémoré. Lorsque Gabriel Attal était ministre de l'éducation nationale, nous avions envisagé d'effectuer des déplacements ensemble dans des établissements scolaires. J'y travaille avec Nicole Belloubet.

Cela suppose que des classes travaillent au préalable sur ceux qui y sont commémorés, en cours de français ou d'histoire, voire de sport – j'ai eu l'occasion de constater que certains professeurs d'EPS parvenaient à mener un travail mémoriel par le biais du sport. Si une plaque commémorative a été posée dans un établissement scolaire, c'est qu'une histoire lui est associée. Il faut valoriser ce patrimoine et travailler cette mémoire.

L'élue locale que je suis estime qu'il est bon, pour réinventer les cérémonies, de faire appel aux maires, qui doivent pour leur part écouter les parlementaires et les autres élus. L'organisation des cérémonies s'inscrit dans le cadre d'un protocole. Je ferai rédiger un guide à l'attention des maires. À Londres et en Écosse, j'ai constaté que tout un chacun a le droit de déposer une offrande. J'aimerais que les jeunes assistant à une commémoration travaillent au préalable sur une telle démarche. Ainsi, ils en seraient acteurs.

Pour le centenaire du premier allumage de la Flamme, le 11 novembre 2023, nous avons rassemblé un samedi soir, dans le froid, 350 jeunes, en appelant nous-mêmes les établissements scolaires. Ils sont venus par la Voie sacrée. Je les appelle « les petits veilleurs ». Chacun était placé avec une lampe devant un porte-drapeau. Raviver la Flamme, cela marque. La présence des jeunes permet de faire venir les parents, voire les grands-parents.

Pour la cérémonie de veillée en hommage à Missak Manouchian, nous avons rassemblé d'autres petits veilleurs, en contactant les établissements scolaires. Certains n'avaient jamais vu de cercueil ; ils étaient très émus et s'en souviendront. Tel est bien l'enjeu : créer un souvenir, qui incitera à participer à d'autres commémorations, voire à en proposer des évolutions. Je formulerai prochainement des propositions pour le centenaire du Bleuet de France, auquel des jeunes seront associés.

S'agissant des théâtres oubliés, nous travaillons avec les associations d'anciens combattants et avec les titulaires de la carte des anciens combattants. Quelques difficultés restent à surmonter, mais nous ne les oublions pas. Mon cabinet réfléchit à des solutions permettant de ne pas amoindrir le statut des titulaires de la carte du combattant et de n'oublier personne, peut-être en faisant évoluer la reconnaissance dont bénéficient les anciens combattants.

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