Élue locale et conseillère principale d'éducation (CPE), j'ai observé la multiplication des hospitalisations d'office parmi les jeunes dont le parcours migratoire, parfois émaillé de violences récurrentes, les porte à la radicalisation. L'évaluation psychologique des jeunes réfugiés arrivant en France à l'issue d'un parcours migratoire difficile a été envisagée, au même titre que l'évaluation de leur âge. Une telle évaluation ne relèverait-elle pas de l'aide sociale à l'enfance et de l'enfance en danger, compte tenu des profils que vous avez décrits ?
L'augmentation du nombre de ces profils a induit l'utilisation d'outils algorithmiques. Sont-ils pertinents compte tenu de l'évolution rapide de ces profils ? Que peut-on en attendre ? Comment ont-ils transformé le travail des agents de renseignement ?
L'Afrique n'a jamais été un terrain de formation des Français ayant mené ou organisé des actions terroristes en France, à l'exception de deux d'entre eux, en raison notamment de la dureté des conditions. L'augmentation du nombre de Maghrébins qui s'engagent dans les conflits au Sahel et le retrait de nos forces armées de la région peut-elle changer la donne sur ce point ?
Notre capacité à obtenir du renseignement de qualité dans la zone dépend désormais de notre coopération avec les Américains. Pourrons-nous la maintenir après leur retrait ? Devrons-nous modifier nos techniques ?