S'agissant du cyberterrorisme, nous avons connu quelques cas d'attaques cyber menées par des groupuscules. Les groupes terroristes ont de très bons ingénieurs, de très bons informaticiens et de très bons bidouilleurs. Tel est notamment le cas de l'État islamique, qui a lancé en 2015-2016 une campagne de défacement sur certains sites, où étaient diffusés des messages à la gloire de la mouvance au lendemain de l'attentat sur la promenade des Anglais, à Nice. Il ne s'est rien passé depuis lors.
Dans les services, nous ne suivons pas spécifiquement le cyberterrorisme. Nous suivons le cyber. Une fois l'action réalisée, nous pouvons la caractériser et l'attribuer à un groupuscule terroriste.
En matière d'attaques cyber, notre posture est défensive et ne peut pas être offensive, même si presque tous les services ont des structures cyber chargées de partir en chasse et de faire du repérage. Quant à la caractérisation des attaques étatiques, elle relève de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (Anssi).