Nous n'avons jamais assez de traducteurs dans les langues rares. Les interprètes sont rares par définition, ceux qui peuvent être habilités le sont plus encore, ce qui réduit considérablement le vivier.
Depuis plusieurs années, les services travaillent à des outils de traduction, notamment grâce à l'intelligence artificielle (IA). Ils travaillent de concert et progressent vite. La difficulté inhérente à l'IA est qu'il faut de la documentation pour l'entraîner, en l'espèce dans la langue à traduire et dans la langue d'arrivée.
Cette démarche est longue. Tous les services s'y emploient. Nous commençons à avoir de bons résultats pour les langues classiques. Pour des langues telles que le tchétchène, l'ingouche, le wolof ou le tamasheq, la situation est plus complexe.
Les services ont perçu d'emblée la difficulté soulevée par la traduction. Toutefois, nous n'avons jamais, à ma connaissance, échoué dans une enquête faute de traducteur. Nous avons toujours trouvé une solution. Si l'urgence le commande, nous pouvons nous passer d'un traducteur habilité et nous contenter d'un traducteur assermenté pour agir sans délai.
En somme, les difficultés existent mais elles n'ont jamais été incapacitantes. Par ailleurs, la technique remplace de plus en plus l'humain dans la première approche de la traduction, de l'écrit à l'écrit, de la parole à l'écrit et de la parole à la parole.