Nous saluons les agents qui se dévouent au quotidien pour notre sécurité.
L'attentat du 22 mars à Moscou, qui a fait 144 morts, nous a rappelé des épisodes de terreur vécus par notre pays, des attentats de Mohammed Merah aux plus récents en passant par celui du Bataclan. Il nous rappelle aussi que les forces de l'État islamique se sont reconfigurées. D'après le président du Centre d'analyse du terrorisme (CAT), Jean-Charles Brisard, des acteurs exogènes issus d'Asie centrale – des Tadjiks, des Ouzbeks, des Turkmènes – et des Pakistanais forment l'essentiel du contingent de l'État islamique.
La prévention de cette menace protéiforme nécessite que nos services aient des moyens. Avons-nous un nombre suffisant d'agents en capacité de communiquer dans les langues des divers acteurs et de les comprendre ? Combien avons-nous d'agents locuteurs des langues concernées ? Combien avons-nous d'anthropologues et de chercheurs permettant de bien comprendre les systèmes des pays concernés et les groupes djihadistes qui y prospèrent ?
La situation au Sahel nourrit des inquiétudes légitimes. De quels moyens nos services de renseignement disposent-ils dans cette région ? Nos services suivent-ils la situation qui prévaut au Soudan, dont on entend peu parler mais qui semble explosive ?
La DGSI a annoncé avoir déjoué de multiples attentats au cours des cinq dernières années. Certains étaient projetés par des islamistes, d'autres par l'extrême-droite. Qu'en est-il de cette menace ?
Vous avez indiqué que la moitié des personnes passées à l'acte dans notre pays ont des troubles comportementaux. Ce phénomène est-il nouveau ? Est-il en croissance ? Est-il lié au manque de moyens alloués pour traiter à la racine certains problèmes psychiatriques ?