En effet, les agressions ont singulièrement diminué. En 2022, la brigade déplorait deux agressions par jour ; actuellement, nous en recensons une tous les deux jours. Néanmoins, chacun se rappelle ici la mort tragique du caporal Henri, tué d'un coup de couteau en septembre 2018, par un schizophrène en rupture de traitement.
Les agresseurs sont principalement des victimes ou des proches des victimes. 95 % des agresseurs sont des hommes.
Nous avons réagi d'abord en protégeant nos équipages. Dès 2018, nous les avons équipés de gilets pare-lames, plus légers d'emploi que des gilets pare-balles, mais qui n'en sont pas moins lourds et pesants.
Nous les avons également équipés de caméras piétons qui, généralement, calment les agresseurs, mais parfois les énervent au point qu'ils redoublent de virulence.
Dans le cadre de nos formations, nous avons mis au point des attitudes à tenir pour éviter la montée en pression et pour essayer de calmer les requérants.
À la BSPP, le dépôt de plainte est absolument systématique et le traitement de ces plaintes est accéléré par le procureur. J'ai signé des conventions avec les trois procureurs de banlieue et le procureur de Paris de sorte à accélérer ces procédures. Enfin, nous diffusons de la publicité des condamnations. J'ignore dans quelle mesure la publicité atteint les citoyens, mais nos pompiers y sont sensibles et c'est ce qui importe.