Il est inacceptable que des femmes et des hommes soient agressés alors qu'ils interviennent pour secourir des victimes ou pour concourir à la sécurité des biens.
L'Observatoire des violences contre les sapeurs-pompiers a récemment publié son rapport annuel. Son bilan est en effet celui que vous indiquez, mais il note tout de même une légère diminution de ces agressions. Si nous ne pouvons pas nier l'existence de ces violences, les protocoles écrits et mis en œuvre avec les forces de police et de gendarmerie semblent porter leurs fruits. Les effectifs sont également désormais plus prudents et ils ont conscience qu'il est dangereux de se rendre dans certains lieux.
Cette tendance baissière est également due au fait qu'un grand nombre de sapeurs-pompiers répugnent à porter plainte. C'est pourquoi mes propos doivent être entendus avec circonspection. Le risque est réel et inacceptable. C'est la moindre des choses que de le dire et de le répéter.
Il importe néanmoins de sensibiliser les sapeurs-pompiers dans toutes leurs composantes à porter plainte. Il appartient également à leur hiérarchie de créer les conditions d'accompagnement psychologique, etc., et de comprendre que porter plainte constitue une façon de donner une suite judiciaire à ces agressions.
Quoi qu'il en soit, ce sujet est majeur pour la direction générale. Il nous appartient de nous mobiliser encore davantage et d'amplifier cet accompagnement.