S'agissant de l'emploi des hélicoptères, je souscris totalement à la réponse apportée précédemment. Il existe réellement une coopération entre l'ensemble des forces disposant d'un hélicoptère, je pense en particulier aux gendarmes. Chacun a bien sûr son domaine de compétence, mais il n'en demeure pas moins que, dès lors qu'on se situe dans un schéma opérationnel, les forces réciproques viennent en appui.
Pour autant, nous ne vivons pas dans un monde irénique. Chacun ayant ses domaines de compétence, chacun déroule ses protocoles, y compris dans le domaine aéronautique qui reste un domaine à la fois d'excellence et de grand danger. La coopération existe malgré quelques problèmes de fonctionnement ponctuels. Objectivement, plus que jamais, nous collaborons avec nos collègues gendarmes, à telle enseigne que, cet été, ils appuieront la sécurité civile en lui donnant des heures.
J'en viens à la question piège du Dragon dans le 77. Je mentirais en vous disant qu'il n'y a pas de projet pour avoir un dragon dédié. En revanche, il y a une vraie problématique sur la plaque parisienne d'hélicoptères qui aujourd'hui, sont basés sur Paris, ce qui permet des interventions dans le périmètre francilien. Nous vous apporterons une réponse, Monsieur le Député, mais sachez que les besoins opérationnels sont couverts.
S'agissant de la réserve communale, j'ai déjà eu l'honneur d'être auditionné par la représentation nationale et vous connaissez donc la position de la direction générale à ce sujet. Elle est très favorable à cette perspective, mais les évolutions dans le cadre du débat m'échappent, comme vous pouvez l'imaginer, en vertu de la séparation des pouvoirs. Une compétence communale et intercommunale concourrait à une forme d'interpénétration dans la société, dans la vie quotidienne de jeunes qui participeront à cette réserve, tout ce qui permet de créer une boucle vertueuse amenant à ancrer plus encore et à fixer le volontariat.
La durée moyenne du volontariat se situe entre dix et onze ans. C'est un phénomène de société. La société est nettement moins rurale et plus urbaine, avec des usages de vie qui guident de nombreux jeunes à segmenter la vie par séquences de temps et le volontariat représente peut-être un de ces segments. Il convient de mettre ce constat en perspective et je salue le travail mené par le Conseil national des sapeurs-pompiers volontaires avec l'administration ainsi que des élus locaux et nationaux. Je crois qu'il n'existe pas de solution miracle. Il importe de parvenir à démontrer que l'engagement au quotidien de cette résilience impose également le volontariat parce qu'il assure le maillage le plus fin du territoire sur ces politiques publiques.
Le directeur général a récemment rencontré l'ensemble des associations agréées de sécurité civile qui représentent un acteur incontournable et ce sera encore plus le cas lors des Jeux olympiques.