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Intervention de Michel Herbillon

Réunion du mercredi 15 mai 2024 à 19h00
Commission des affaires étrangères

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Herbillon :

Au-delà des paroles convenues, quel bilan tirez-vous de la visite du président Xi Jinping la semaine dernière ? Quelles sont les avancées concrètes obtenues ? Malgré l'engagement renouvelé de la Chine de ne pas exporter d'armes vers la Russie, on ne peut évidemment pas croire à une réelle neutralité de sa part – je réemploie votre terme – alors que Vladimir Poutine effectuera cette semaine son deuxième déplacement officiel en Chine en un peu plus de six mois. Cela illustre le renforcement des relations économiques et militaires sino-russes, en dépit de la guerre d'agression menée en Ukraine. Contre la logique des blocs, le président de la République défend une politique d'équilibre et la recherche d'une troisième voie pour l'Europe, entre les États-Unis et la Chine. Nous approuvons cette démarche mais nous nous interrogeons sur la méthode.

Le président de la République est partisan d'une réponse « en Européens » concernant les relations commerciales entre l'Europe et la Chine mais il semble bien en peine de convaincre nos partenaires, en premier lieu le chancelier allemand. Contrairement à Angela Merkel qui, à l'initiative du président, avait assisté à la dernière rencontre, Olaf Scholz en était absent. On le comprend, puisqu'il s'est rendu seul en Chine en avril et qu'il ne semblait pas prêt à réexaminer en profondeur les liens sino-germaniques, s'opposant notamment aux droits de douane communautaires pour les véhicules fabriqués en Chine. Pourriez-vous nous éclairer sur la manière dont le président juge la visite d'État du président chinois ?

Malgré le second discours de la Sorbonne et les récentes déclarations à la presse du président de la République, la France apparaît isolée. Notre pays, par la voix de son président, prend régulièrement des initiatives mais qui n'apparaissent ni coordonnées, ni partagées avec nos partenaires : qu'il s'agisse de l'envoi de troupes au sol en Ukraine ou de l'élargissement de la dissuasion nucléaire à l'Europe. L'ambiguïté stratégique peut-elle exister au détriment de la concertation avec nos partenaires ? Pouvez-vous nous préciser la méthode employée et les objectifs poursuivis par Emmanuel Macron en ces matières ?

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