Pour cette dernière demande de rapport, je vous parlerai du miel des agriculteurs français. Ce miel, ils sont obligés de le stocker, car ils ne parviennent pas à l'écouler du fait des importations massives de miel étranger, sans traçabilité et parfois frauduleux, vendu 2 euros le kilogramme contre 7 à 9 euros le kilogramme pour le miel français.
Pour limiter leurs coûts de stockage, des apiculteurs ont été contraints de vendre leur miel à un prix ne couvrant pas leurs coûts de production. Les récentes mobilisations des agriculteurs l'ont rappelé : il est impératif de créer des conditions permettant aux agriculteurs et apiculteurs de tirer un revenu digne de leur production.
Ainsi la lutte contre les fraudes et le contrôle systématique des miels dès leur entrée dans le territoire français sont fondamentaux pour sauver la filière apicole française. C'est d'ailleurs le premier axe d'un plan d'action ministériel destiné à accompagner durablement la filière.
Afin que les ambitions annoncées soient effectives, il est indispensable de doter la DGCCRF (direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes) des moyens humains et financiers nécessaires à son action, dont elle a été dépourvue ces dernières années : ses effectifs ont diminué de près de 25 % en quinze ans.
À cet effet et pour préserver la souveraineté alimentaire de la France, cet amendement tend à demander au Gouvernement la remise au Parlement d'un rapport évaluant les moyens financiers et humains dont dispose la DGCCRF pour atteindre ses objectifs de renforcement du contrôle de l'entrée des miels en Europe et en France.