Il a pour objet de demander au Gouvernement la remise d'un rapport – seul outil dont nous disposons – portant sur l'accès à la mobilité des jeunes en formation agricole. Ceux-ci doivent en effet pouvoir se rendre dans l'exploitation agricole où leur stage est réalisé. Les obstacles que peuvent rencontrer les jeunes en formation pour l'obtention d'un stage ou d'un contrat d'apprentissage dans une exploitation peuvent être de plusieurs ordres, mais la mobilité se situe au croisement de plusieurs difficultés, et constitue un enjeu d'autant plus prégnant que les jeunes sont des mineurs en formation initiale agricole.
L'éloignement de l'exploitation et du domicile, l'absence de moyens de locomotion, l'absence d'un permis de conduire ou le manque de moyens financiers permettant l'achat de carburant comptent parmi ces problèmes de mobilité. Les jeunes en formation sont d'ailleurs souvent dépendants de leurs parents ou contraints de trouver un logement à proximité de l'exploitation où ils seront stagiaires ou apprentis.
La mauvaise prise en compte des problèmes de mobilité dans la réalisation des stages freine également la diversification des profils dans l'enseignement agricole public, puisqu'il sera toujours plus facile d'être logé pour un élève issu d'une famille possède déjà un réseau social dans le monde agricole que pour un jeune Nima. Or c'est bien l'installation de ces jeunes-là que nous cherchons à accompagner.
L'amendement a été préparé en tenant compte des nombreux témoignages reçus de jeunes par notre collègue Jean-Claude Raux. Le rapport qu'il demande permettra de réduire l'angle mort que constitue la mobilité pour les politiques publiques qui s'adressent aux jeunes ruraux ; il permettra également d'entrevoir de nouvelles modalités d'accompagnement et d'aide à la mobilité.