Ils visent à ce que les dispositions prévues par cet article ne s'appliquent pas aux installations aquacoles dépassant un seuil de densité d'élevage de 25 kilogrammes de saumon par mètre cube d'eau. Les projets de fermes aquacoles géantes et hyperintensives – en Gironde, dans le Pas-de-Calais, en Bretagne – représentent une menace pour la préservation des espaces naturels et de notre santé environnementale, pour la gestion quantitative et qualitative de notre eau, pour les conditions d'élevage des poissons, au détriment de secteurs tels que la conchyliculture et la pêche artisanale et durable. Dans la commune du Verdon-sur-Mer, le projet Pure Salmon, financé par un fonds singapourien basé à Abou Dabi, prévoit ainsi la production de près de 10 000 tonnes de saumon par an, ce qui représente 2 millions de saumons concentrés à raison de 70 kilogrammes par mètre cube d'eau. La consommation d'eau quotidienne de cette installation – 3 300 mètres cubes – serait celle d'une ville de 10 000 habitants.
La densité d'élevage prévue par ces projets de fermes usines destinées à la production intensive de poissons fait courir des risques sanitaires, et favorise des conditions d'élevage fortement dégradées. Il nous faut au contraire soutenir une aquaculture extensive, écologique, en diminuant notre consommation de poissons carnivores d'élevage et privilégiant des produits de meilleure qualité. Des politiques en ce sens existent : en Norvège, la réglementation en matière de protection animale impose de ne pas dépasser, dans les élevages de saumon en mer, une densité de 25 kilogrammes de poisson par mètre cube d'eau.