Or la multinationale Limagrain serait en train de tuer le sol et de bousiller l'économie, entraînant la mort du pays. Voilà le genre de discours que l'on entend ! À partir de ce moment-là, tout est amalgamé : si l'on parle de retenue collinaire, levée de boucliers ; s'il est question de pomper l'eau de l'Allier – sous réserve qu'il atteigne un certain débit – pour alimenter une réserve, même combat. Reste que, comme l'a souligné Dominique Potier, ce sont les gouvernements successifs qui, faute d'avoir planifié sa gestion, sont responsables d'une telle privatisation de la ressource. À présent, chacun cherche à se dédouaner : c'est la politique du chien crevé au fil de l'eau – sans mauvais jeu de mots ! Peut-être que cela changera ; en attendant, veillons à ne pas créer inutilement des clivages. Limiter le délai nécessaire à un contentieux serein sera contre-productif, y compris pour les porteurs de projet.