Cet amendement vise à fixer, dans les plans locaux d'urbanisme (PLU), une part minimale de terrains devant être consacrés à l'agriculture urbaine et périurbaine. Je suis élu du Val-d'Oise, dans la région Île-de-France, qui est une région très urbanisée, où 90 % des denrées alimentaires consommées sont importées et où l'autonomie alimentaire en produits frais ne dépasse pas trois jours. Nous avons besoin, dans cette région qui a un passé et un présent agricoles, de préserver les terres agricoles de l'urbanisation et d'opérations d'aménagement. Dans mon département, le Triangle de Gonesse compte parmi les terres les plus fertiles d'Europe ; elles sont pourtant menacées par la construction d'une gare en plein champ, totalement inutile, ainsi que par un projet de cité scolaire et l'installation d'administrations. Bref, nous urbanisons là où nous devrions relocaliser notre agriculture, de produire en circuit court, et de préserver les terres qui permettent de lutter, dans le contexte du réchauffement climatique, contre le phénomène d'îlots de chaleur.