Les députés d'outre-mer du groupe Gauche démocrate et républicaine sont à l'initiative de cet amendement qui porte sur le système agricole alimentaire des outre-mer.
Dans les territoires ultramarins, le système agricole repose principalement sur de grandes monocultures essentiellement orientées vers l'export. Afin de favoriser l'autonomie alimentaire de ces territoires, qui se caractérisent par un fort taux de dépendance aux importations alimentaires, cet amendement propose de porter une attention particulière à l'agriculture familiale de petite échelle. Celle-ci doit être encouragée en raison du rôle qu'elle joue dans la valorisation des espaces difficiles et des savoir-faire agroécologiques, ainsi que pour assurer la sécurité alimentaire des territoires.
Outre-mer, l'agriculture de petite échelle représente en effet 65 à 99 % des exploitations, variant de 2 à 5 hectares, loin des 19 hectares de surface moyenne à l'échelle nationale.
La Cour des comptes a eu l'occasion de souligner la répartition inégale des dispositifs d'aide, aussi bien à l'échelle européenne que nationale, entre les territoires ultramarins en raison d'une logique de filière.
Cet amendement propose donc d'accorder une attention particulière aux petites agricultures d'outre-mer, et de favoriser une répartition plus équilibrée et donc plus équitable des soutiens publics, aussi bien à l'échelle nationale qu'européenne.