Je profite de l'examen de cet article qui porte sur les coopératives agricoles pour alerter sur la situation des caves coopératives, en particulier leur exclusion des récentes mesures d'accompagnement annoncées pour soutenir la filière viticole malgré leur contribution significative à la production nationale de vin. Je vous ai d'ailleurs déjà posé une question à ce sujet, monsieur le ministre, et j'attends votre réponse.
Si je soulève ici ce problème, c'est parce que les caves coopératives jouent un rôle crucial dans le maintien du revenu des exploitants, particulièrement dans le contexte post-covid, marqué par des défis climatiques et économiques accrus. Malheureusement, de nombreuses coopératives sont dans l'incapacité de garantir le revenu de leurs membres. Il faut intégrer des mesures spécifiques au sein des initiatives de soutien.
Plusieurs dispositions qui se révèleraient bénéfiques sont attendues, par exemple la mise en place du stockage privé, la création d'une mesure de soutien à la trésorerie similaire à celle qui fut instaurée après le gel de 2021 – attribuée sous forme de subvention en cas de perte d'excédent brut d'exploitation –, ou encore l'instauration d'une année blanche pour les coopératives, incluant la prise en charge des intérêts et le report des annuités et des amortissements en fin de tableau.
En outre, il est urgent de prévoir un plan de restructuration adapté afin d'éviter une déstabilisation des coopératives face aux crises et aux changements prévus dans le secteur. Le plan d'arrachage qui a été annoncé, qui concernera 100 000 hectares, représente également un enjeu déterminant pour la restructuration des coopératives – il ne faudra pas les oublier.
En l'absence de telles mesures, les exploitations restantes pourraient être confrontées à leur tour à des difficultés insurmontables. Cette question est importante pour mon territoire puisque, vous le savez, les vignes couvrent 50 % du département du Gers.