Je n'ai peur de rien, madame Blin, ce n'est pas la question ! Vous ne pouvez pas nous demander d'écouter l'Assemblée, puis nous reprocher de le faire. J'ai une assez longue carrière professionnelle et politique pour ne pas avoir peur des échecs.
Sur le sujet qui nous occupe, je suis souvent en désaccord avec Dominique Potier – mais ce n'est pas grave, cela ne nous empêche pas d'échanger : ce n'est pas parce qu'il n'y a pas de partage qu'il ne peut y avoir de portage. Les 400 millions d'euros du fonds Entrepreneurs du vivant, c'est du portage foncier ! Et c'était aussi ce que nous voulions faire en créant les groupements fonciers agricoles d'investissement. Manifestement, certains pensent que le Gouvernement avait des intentions cachées, mais je vous assure que non ! La version améliorée de cette opinion, si je puis dire, celle de Dominique Potier, consiste à dire qu'il y a des « failles béantes » que nous n'avons pas vues. L'amendement de réécriture du rapporteur général avait pour but d'y remédier, mais il n'est pas nécessaire d'insister ni de s'énerver à ce sujet : c'est une question qui sera traitée.
Je salue ensuite, même si cela ne me regarde pas, l'initiative qui a été proposée par le président de votre commission des affaires économiques, mais je nous mets en garde collectivement. Au sujet du foncier, tout le monde dit qu'il faut y travailler mais à la fin, tout le monde – y compris, peut-être, vos interlocuteurs, monsieur Potier – prêche pour le statu quo.