Je remercie le collègue Potier de s'être inspiré de nos propositions et de les avoir complétées et améliorées. Monsieur le ministre, vous dites qu'il vaudrait mieux faire fonctionner les dispositifs et outils existants, mais ceux-ci ne permettent pas de traiter tous les cas et ils sont inefficaces. La loi Sempastous est déjà dépassée par certaines évolutions. Dans ma circonscription, il y a deux ou trois ans, lors de la transmission d'une exploitation de 2 200 hectares et de sa reprise par un montage sociétaire constitué d'une holding et de nombreuses filiales, seuls 40 hectares ont été réservés à l'installation : c'est insuffisant !
Il convient donc de trouver les moyens de limiter la concentration des terres, afin de permettre à des jeunes de s'installer, en réduisant s'il le faut les surfaces des exploitations existantes. Nous regrettons une nouvelle fois que la question absolument centrale du foncier ne soit pas davantage abordée par ce projet de loi, à l'exception d'une proposition initiale qui allait plutôt dans le sens de la concentration des terres. C'est pourquoi nous soutenons toutes les propositions du collègue Potier et nous vous invitons à faire des propositions, vous aussi, plus acceptables peut-être sur le plan légistique. Il nous faut absolument prendre ce problème à bras-le-corps et réagir. Nous sommes là pour cela.