Ce qui est terrifiant avec vous, c'est l'entre-deux que vous tentez d'entretenir. D'un côté, vous prévoyez de créer des structures de conseil et d'accompagnement : les agriculteurs se félicitent que le Gouvernement se montre sympathique et leur offre les moyens d'agir. Vous les rassurez à grand renfort de « c'est facultatif », « ce n'est pas obligatoire », « ils feront ce qu'ils veulent », « ce n'est pas inscrit dans la loi ». Mais, de l'autre côté, très discrètement, vous conditionnez les aides.
Le problème tient à la lecture que vous faites de la situation : les agriculteurs n'ont pas besoin que vous les surchargiez de nouvelles démarches. Je vois bien à vos regards, à vos attitudes, que vous vous moquez de tout ce que l'on peut dire.
Mais nous ne sommes pas là pour adopter un texte de moindre mal, qui ne créera aucune obligation, qui aidera les agriculteurs, ou peut-être pas, peu importe… Non ! Nous sommes là pour répondre à ce qu'ils nous demandent sur le terrain.