Cet amendement de notre groupe vise, une nouvelle fois, à faciliter la vie des agriculteurs.
Monsieur le ministre, vous avez affirmé hier que ceux qui voyaient dans le nouveau guichet France Services agriculture un outil de contrôle n'avaient certainement pas lu votre projet de loi. Ces propos sont assez audacieux. Quiconque a lu l'article 10 peut se rendre compte que cet organisme est loin de constituer le simple auxiliaire de la vie agricole que vous décrivez, rôle qu'au demeurant les chambres d'agriculture remplissent déjà très bien.
La création de France Services agriculture va s'accompagner de l'extension de trois à cinq ans du délai à respecter pour notifier un futur départ en retraite. La nouvelle structure aura alors accès à toutes les informations transmises par les organismes de gestion des retraites agricoles.
France Services agriculture deviendra par ailleurs l'interlocuteur incontournable de tout candidat à l'installation, qui devra obligatoirement s'adresser à lui pour obtenir un conseil et un accompagnement délégués à des cabinets privés agréés.
Dans son avis rendu sur le projet de loi, le Conseil d'État avait estimé que ces nouveautés étaient de nature à contraindre l'exercice de l'activité d'exploitant agricole dans des proportions inédites.
Nous proposons une série d'amendements pour passer de la contrainte à la proposition. Je vous remercie, monsieur le ministre, d'assumer cette position.