J'espère que nous pourrons tous nous retrouver derrière l'amendement de M. Potier. Nous vous avons déjà alertés plusieurs fois en commission sur le fait que fixer un objectif chiffré en termes d'exploitations agricoles ne se justifie pas si on conserve le modèle agricole familial tel que nous le connaissons aujourd'hui. Il se peut très bien, par exemple, que certaines des 400 000 exploitations agricoles visées soient concentrées dans la main de quelques propriétaires ou filières agro-industrielles ; on perdrait ainsi les acquis de l'histoire grâce auxquels les paysans sont devenus propriétaires et chefs d'exploitation.
Nous souhaitons quant à nous maintenir des paysans nombreux sur les terres, des paysans maîtres de leur production, qui choisissent de produire du local et de faire vivre les ruralités.