Je soutiens l'amendement de mon collègue Potier distinguant entre exploitations et exploitants. Cela me paraît important d'autant que des modèles coopératifs se développent – tels celui des sociétés coopératives de production (Scop) agricoles – créant de nouvelles formes d'accès à la terre. Le nombre d'exploitants est plus intéressant que le nombre d'exploitations.
Je suis dubitatif sur le fait d'inscrire des objectifs sans fixer des jalons pour les atteindre. Plus tard, je proposerai des amendements afin de fixer des trajectoires annuelles en lieu et place d'un vague objectif renvoyé en 2035, dont nous ne pourrons probablement pas contrôler nous-mêmes la réalisation.
Il y a eu trop de lois affichant des ambitions, révisées par la suite faute d'avoir été atteintes. Un pilotage annuel est préférable afin d'ajuster chaque année la trajectoire. On parvient aux mêmes chiffres mais en raisonnant par année, on s'enferme moins et l'on se donne une perspective plus concrète et plus mesurable par les agriculteurs. .