Les chiffres sont têtus : le bilan du modèle que vous prônez, c'est la disparition des agriculteurs. La France en perd 8 000 chaque année.
La disparition des éleveurs, c'est vous ! Le nombre d'éleveurs de porcs a été divisé par deux entre 2010 et 2020 ; entre 2000 et 2020, le nombre d'exploitations comportant un cheptel laitier a baissé de 42 % ; enfin, le nombre d'éleveurs de poulets de chair a diminué de 86 % depuis les années 1980.
La disparition des filières essentielles à notre souveraineté, c'est vous ! Le taux d'autoapprovisionnement en fruits et légumes a connu une détérioration continue au cours des dernières décennies, passant de 64,6 % à 50,8 % entre 2000 et 2020. Plus d'un tiers des volailles sont aujourd'hui importées, contre 13 % en 2000.
Les cultures de légumineuses et protéines végétales représentaient 3,3 millions d'hectares et 17 % des terres arables en 1960 ; elles couvrent aujourd'hui moins de 400 000 hectares, et, en Europe, ne couvraient plus que 3 % de la surface agricole en 2006.
Votre modèle nous a placés dans une impasse. Vous souhaitez persévérer avec le soutien complice de l'extrême droite qui défend avec vous l'agriculture industrielle et chimique, s'oppose aux prix planchers et s'abstient en commission sur les amendements que nous défendons.