Je vous propose un amendement modeste mais génial et réaliste. Le nombre d'exploitations a baissé, cela a été démontré. L'objectif est d'inverser la tendance pour atteindre 550 000 exploitations en dix ans. Il s'agit de relocaliser la production, c'est-à-dire de connecter les producteurs aux consommateurs, de redonner de la couleur à nos campagnes.
Monsieur le ministre, en ouvrant nos débats sur ce projet de loi, vous avez fait un parallèle entre agriculture et industrie ; vous avez déclaré qu'il ne fallait pas craindre de parler d'agro-industrie. Certes, on fabrique des voitures et des ordinateurs, mais les poulets, les agneaux et les vaches, on les élève. On cultive du blé et du maïs mais on ne fabrique pas d'animaux ! C'est tout l'art de l'agriculture ; c'est au cœur du métier d'agriculteur.
En début d'année, lors de votre visite en Haute-Garonne avec le Premier ministre et votre collègue Christophe Béchu, vous n'avez pas rencontré des industriels mais des producteurs, des agriculteurs qui aiment leur métier, qui souhaitent continuer à l'exercer