Comment les éleveurs pourront-ils améliorer leur autonomie fourragère s'ils n'ont pas de maïs ni de réserve d'eau ? Pardon si je dis des gros mots mais ce sont des éléments indispensables à la sécurisation du système fourrager.
Je partage l'idée qu'il faut diversifier davantage que nous ne le faisons, mais il ne faut pas généraliser cette approche, car tout ne peut pas être produit partout – reconnaissez-le. Certaines terres sont plus propices à l'élevage, comme dans le Massif central, et d'autres aux grandes cultures, comme dans les plaines. Ce n'est pas insulter la diversification que de le dire.
Mais il faut aussi travailler, quand on veut faire de la diversification, sur les industries agroalimentaires. Vous décrétez la diversification, tandis que nous pensons qu'il faut l'accompagner, de même que les transitions.
C'est d'ailleurs ce que nous allons faire – c'est l'occasion d'en dire un mot – grâce au plan d'accompagnement de l'agriculture méditerranéenne, que nous lancerons sous l'égide du Premier ministre et du Président de la République. Il concernera l'accès à l'eau, qu'il faut aborder sans démagogie ni caricature, ainsi que la diversification – car, dans un certain nombre de zones, quand on se trouve en impasse pendant une ou plusieurs années, la monoculture présente des risques.
Tout cela devra être évalué, mais les mesures afférentes ne se décrètent pas : elles se travaillent territoire par territoire, et ne relèvent pas du domaine de la loi. Avis défavorable.